J’ai le plaisir de relayer quelques articles issus de la presse française pour montrer les étapes de l’engouement pour le travail d’Emily Bode (voir mon article ici – Plastican’arts- sur son défilé de Mode de janvier 2020 incluant des chaussures Plasticana !)
Celui ci est rédigé par Sophie Fontanel et a été publié le 11 avril 2021, donc deux ans après la découverte du Figaro lors de la Fashion week de juin 2019 .
Emily Bode : « C’est une lutte contre la mort des étoffes »
A partir d’une nappe, d’un rideau ou d’une couverture récupérés ici ou là, la créatrice américaine Emily Bode fait émerger des habits uniques. Une façon d’offrir une seconde vie à ces étoffes, et surtout de rendre hommage au travail qu’elles ont nécessité
Vous la connaissez, bien sûr, cette histoire du mouvement d’ailes d’un papillon qui peut changer la face du monde. Eh bien, c’est un peu un phénomène du même genre que nous allons vous raconter ici – sauf qu’il s’agit juste d’une des faces de la mode. Emily Bode aura 32 ans cette année, elle est américaine et elle dira bien assez vite dans cette interview d’où elle vient exactement, et qui elle est.
En 2017, personne ne la connaît, et ce sont ses camarades qui cousent avec et pour elle. Elle aime les beaux-arts et la mode et a étudié les deux disciplines. Sans en avoir conscience, et juste en suivant à la fois une éthique et une esthétique, les deux poussées à un point hors du commun, elle va inventer une autre façon de s’habiller – et même de nouvelles choses à dire via les vêtements que l’on porte.
De nappes anciennes, de couvertures reléguées dans un coin ou dans un stock, d’un rideau, d’un patchwork, d’un vieux canevas au point de croix, elle fait émerger des habits dont les finitions, la sophistication, l’inventivité et surtout la vestibilité (ces vêtements sont tellement portables !) font frétiller le regard. L’idée même de « récupération » n’a plus de sens tant ce qu’elle propose est frais.